J’ai posé le titre de ce texte à Sainte Anne, au sud de la Martinique, je le termine à Bequia aux Grenadines de Saint Vincent, 19 heures de navigation plus au Sud, (et il faut bien le reconnaître, une dizaine de siestes plus tard).
Eh oui, nous sommes sur nos traces de l’an dernier, pour traverser avec le moins de risque possible la saison cyclonique qui prendra fin en Novembre.
Cette année la saison semble capricieuse, tous les huit à dix jours nous sommes devant ce genre d’écran, à scruter matin et soir l’angle d’évolution prévu de la prochaine dépression qui se dirige vers les îles, et à espérer qu’elle se détourne vers le Nord.
Nous venons à peine de quitter la précédente dépression que dans cinq jours, le système (de droite) sera dans notre secteur, bien que nous aimerions le voir se diriger ailleurs.
Si jamais il s’obstine à passer par ici, c’est certainement nous qui devrons bouger (plus au Sud)…
On est dans la nature et c’est la loi du plus fort !
En dehors de cette vigilance, nous commençons notre séjour aux Grenadines en tenant compte des enseignements de l’an dernier.
Le plein d’eau est fait, et notre technique de récupération d’eau de pluie pour la maintenir à bon niveau est maintenant au point. Lors du dernier passage perturbé, nous étions d’ailleurs en débordement, tous récipients remplis, cuves, jerricans, bassines.
Nous nous sommes arrêtés faute de contenants, et il est encore tombé des cataractes pendant plusieurs heures.
Côté casse-croûtes, nous avons évacué l’embarras des approvisionnements en garnissant au maximum les coffres d’Agur de ce qu’on ne trouve pas ici ou à prix exorbitant : conserves en tout genre, café, chocolat, vin, desserts…
Et là aussi on frise le débordement…
La ligne de flottaison d’Agur, ne tolère plus le moindre complément.
Bequia, Ici Bequia, quelques semaines d’arrêt…
Bequia c’est du déjà vu, mais en 2016, nous étions parasités par nos premières impressions, et notre étonnement vis-à-vis de l’aspect sommaire des infrastructures locales.
C’est donc avec un œil neuf que nous débarquons cette année à Port Elisabeth dans l’Admiralty Bay. So british, pour le nom !
A noter que les anglais sont loin car l’indépendance date de 1979.
Port Elisabeth c’est comme çà, coloré, vétuste par endroit, plus chic à d’autres.
Passé l’effet de surprise, il y a un côté authentique, dépaysant et attachant.
La baie est magnifique, l’eau y est très claire ; nous mouillons sur des fonds de sable à 2 mètres de profondeur.
Les « bleus grenadines » nous entourent ; une tortue passe à l’heure du petit déjeuner, sort la tête, l’air de dire, comme tous ici : « Hi man ! », et elle replonge. Un enchantement !
Le littoral de la côte au vent est lui aussi très agréable, il y a là-bas quelques installations hôtelières.
A Bequia en Août, nous sommes hors saison, les hôtels sont fermés, les plages quasi désertes, la baie paisible et peu fréquentée.
Nos journées s’articulent entre bains, plongée, courses, ballades à terre, lectures, jeux de société, et bien sûr sieste à l’ombre, au moment le plus chaud de la journée.
Les locaux ne se gênent jamais pour soulager le moment de fatigue qui frappe en traitre, comme ici dans un abri bus. D'ailleurs nous avons remarqué que les bancs sont toujours assez longs pour permettre ce genre de pause.
Rien à voir avec la sieste, mais plutôt avec une tendance ici, dans les Grenadines, à empoisonner les chiens et chats errants.
Quant aux animaux à deux pattes, il doit s’agir d’un reste d’humour anglais peut-être…
Vous l’aurez compris nous sommes obligés de nous la couler douce à Bequia !
Même si pour nous, c’est toujours un dilemme conscient de savoir que, dans les mêmes moments, d’autres parmi ceux qui nous lisent n’ont pas cette possibilité et gèrent des situations matérielles ou personnelles pesantes…
Je ne sais pas si les choses peuvent se transmettre ainsi, mais je suis convaincu que chacun de nous se doit de faire honneur à la chance qu’il a, au moment où elle se présente dans sa vie.
Ne serait-ce justement qu’à l’égard de ceux qui en sont privés ; puissent-ils en recevoir quelques effets bénéfiques à distance !
Bonne vacances à ceux qui en ont !
Un petit clin d’œil complice à nos amis Ivan et Patricia de Paseo qui sont rentrés en France, des bises à Pati, et à Annie qui ont aussi retrouvé le sol ferme.
Amitiés à Marie-Christine et Joël récemment rencontrés à Sainte Anne.
A bientôt !
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