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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 11:11

 

Il peut paraître incohérent d’acheter un catamaran en Méditerranée, ensuite faire 2000 Milles autour de l’Espagne, pour le ramener dans le pays basque, et projeter de le revendre un an plus tard …

En effet la démarche ne paraît pas réfléchie, ou pas très logique, et pourtant …

 

En 2011 nous avions deux grandes questions ; chacun la sienne…

-          Comment connaître les sensations de navigation en catamaran lorsqu’on a toujours navigué en monocoque et lequel des deux privilégier ? Cette question-là était la mienne.

 

-          Est-ce que le style de vie à bord d’un bateau sur un moyen ou long terme est envisageable, est-ce qu’elle me plairait, comment appréhender le milieu marin ?  Ceci était le questionnement de Syl.

Nous avions donc nécessairement besoin d’une expérience significative sur un catamaran représentatif, c'est-à-dire de taille suffisante, un bateau aux qualités marines reconnues, et que l’investissement financier soit minimal.

Le Louisiane 37 de Fountaine Pajot, 11 mètres par 6, plutôt léger (4 Tonnes lège) et profilé pour évoluer rapidement et en sécurité, m’est apparu comme un excellent, et même le meilleur rapport qualité prix en la matière. Son esthétique certes assez loin des choux à la crème que l’on voit flotter aujourd’hui dans certaines marinas, n’avait rien de rédhibitoire, au contraire ; un cata oui, mais qui reste avant tout un voilier, avant d’être un appartement.

Nous avons donc croisé le sillage de ce Louisiane 37 qui revenait d’un tour de méditerranée de 6 mois avec un jeune couple et un enfant, et ce fut le coup de foudre. Adéquation totale avec le cahier des charges. Et nous avons organisé son convoyage entre le 15 Mai et le 15 Août 2012 pour le ramener de Port St Louis du Rhône (13) à Hendaye (64) son nouveau port d’attache.

Par rapport au monocoque  nous avons immédiatement apprécié l’espace à bord, un pont dégagé qui reste horizontal et sur lequel on peut se déplacer à l’aise, les volumes de rangements 3 fois supérieurs à un mono de même longueur,  la facilité des manœuvres sous voiles, et sa vitesse d’évolution.

L’intérêt que représente un catamaran au mouillage, a été une explosion d’évidence.

Il y a bien eu quelques bémols au global, comme l’absence du plaisir d’un bon bord à la gite, ou comme le désagrément des mouvements plus saccadés dans une mer formée au près, mais finalement est-ce que cela remettrait en question notre choix du catamaran ? Clairement : non !

Ce sont les bases sur lesquelles, le choix « catamaran » s’est confirmé pour chacun de nous. Je l’ai progressivement adopté en ce qui me concerne, pendant que Syl validait qu’elle ne pouvait pas concevoir la vie à bord autrement. En résumé pour elle : la descente et la vie « au sous-sol » d’un mono, pas question ! En catamaran tout (ou presque) est « open ».

 

Alors si Ciao donne toute satisfaction pourquoi penser à changer de bateau ?

La réponse tient en peu de choses pour nous, les hésitations et les réflexions ont été longues.

Nous avons envisagé plusieurs scénarios : partir 6 mois en méditerranée, ou même faire une boucle atlantique sur an, et dans cette perspective, nous garderions Ciao. En effet l’optimisation des rangements permet de l’envisager, son autonomie aussi, et il est possible de concevoir le séjour d’un couple (famille ou amis), en préservant l’intimité de chacun. (Deux coques, deux espaces de vie distincts).

Mais pour toutes les autres hypothèses au-delà de ce programme, musarder dans les îles, s’attarder un peu ici ou là au gré des découvertes et des rencontres, nous laisser pousser par les alizés, concevoir que la durée du voyage n’est pas nécessairement fixée à l’avance, nous sentons bien que nous aurions envie d’avoir à notre disposition davantage de choses personnelles à bord, des possibilités de loisirs créatifs, un aménagement encore plus généreux… 

Dans ce cas il faudrait effectivement passer dans un volume un peu supérieur…

 

Cette expérience à bord du Louisiane 37 a été une étape de progression nécessaire.

Nous le remettons à présent sur le marché de l’occasion, à la disposition d’un autre projet, et nous repartons en quête d’une nouvelle embarcation sur laquelle nous sentirons que nous avons tous les choix de destination et de durée, sans pour autant préjuger de ce que nous en ferons…

 

L’ironie du sort nous conduira peut-être encore en méditerranée pour trouver le digne successeur de Ciao, ce qui sous entendrait un autre convoyage autour de l’Espagne…

Chiche ?  Ca semble être un bon révélateur finalement…

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commentaires

P
<br /> Faire des choix : une activité trés prisée des hommes. Changer d'avis : une activité trés prisée des marins ! En tout cas c'est une réalité pour nous qui faisons et défaisons nos plans à longueur<br /> de semaines ! Depuis que nous somes partis je ne regrette en rien le choix du multicoque, quant à l'espace c'est un point a ne pas négliger. Bonne recherche de votre nouveau Ciao ! Bises<br />
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M
<br /> <br /> Merci à vous... Reste à trouver la perle rare ! Le cata entre 42 et 45 pieds, en bon état, et raisonnable en terme de finances... Ce genre de bateau ne court pas forcément les ports, du<br /> moins ici en métropole. Nous sommes en ouverture, la vie et ses opportunités fera le reste.<br /> <br /> <br /> Amicalement<br /> <br /> <br /> <br />

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  • Michel
  • Je suis né dans un petit village du Nord de la France ; 1/2 siècle plus tard, je me réveillais tous les matins avec l'envie d'aller voir de l'autre côté de l'horizon...
J'ai rencontré Syl, et ensemble nous prenons le départ en 2014...
  • Je suis né dans un petit village du Nord de la France ; 1/2 siècle plus tard, je me réveillais tous les matins avec l'envie d'aller voir de l'autre côté de l'horizon... J'ai rencontré Syl, et ensemble nous prenons le départ en 2014...

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entre l'aventure concrète d'un terrien qui appréhende la vie sur un bateau, ouvre les pages d'un grand voyage

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